Ramo

Ramo

Qu’aurait bien pu penser le célèbre Douanier Rousseau des mélodies tropicales du jeune Ramo ? A l’écoute du premier EP de ce français branché, au sens végétal, c’est peut-être la seule interrogation tant il ne manque à ces premiers morceaux que la couleur des animaux sauvages pour crier comme une peinture.

Passionné par la musique depuis ses 6 ans – âge auquel il fera ses débuts en jouant des morceaux de Jean-Michel Jarre sur un vieux synthé – Ramo est davantage un fantasme qu’un simple musicien de plus tentant de suivre ses aînés. Lui a commencé par écrire ses musiques tout seul, puis a attendu que les chansons grandissent, comme des plantes. Après avoir fait ses gammes à la guitare dans Yalta Club, Ramo s’est donc finalement jeté à l’eau (salée) pour tenter de retrouver, la naïveté de son enfance. Et avec elle, cette impression d’innocence qu’on entend sur le premier single Tout ira bien.

Dans la lignée de Voyou, Myd et François & the Atlas Mountain (qui l’a marqué), Ramo est donc ce Robinson Crusoé rêvant d’un écosystème simple où les refrains seraient chantés au premier degré, et la musique conçue comme un engrais à bonnes vibrations.  A quand l’album ? « Il arrivera quand il arrivera » dit-il. « Mais ce sera toujours en lien avec cette envie de retour à la nature ». Chassez le naturel, il revient au Ramo… qui, en anagramme, s’écrit Amor. CQFD.